Publié dans Editorial

Candidat ou pas candidat !

Publié le lundi, 13 février 2023

Rajaonarimampianina Hery Martial débarque ! L’ancien Président de la République, 2014 à 2019,  atterrit à l’aéroport international d’Ivato ce samedi 11 février dans l’après-midi. Accueilli avec ferveur par ses partisants, Rajao devait déclarer qu’il est venu pour « voir et écouter ». Son retour au pays s’inscrit dans un cadre particulier. L’année 2023, étant le repère de la fin de mandat de l’actuel locataire d’iavoloha, sera sans doute le théâtre d’un rendez-vous capital pour la magistrature suprême du pays. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient de soumettre une proposition de calendrier de scrutin présidentiel vers la fin d’année (novembre et décembre) pour les deux tours.

L’atterrissage du président fondateur du Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM) au pays entre dans le cadre d’une élection à haute importance. L’arrivée de Rajao au pays, au lieu de lever un pan du voile, rend au contraire opaque la situation. Au lieu d’éclaircir, assombrit ! Il laisse planer plutôt le doute sur ses réelles intentions : candidat ou pas candidat ! Il entretient, pour un plaisir particulier, le suspense et laisse les partisans jaser dans les fantasmes.

En début de novembre de l’année écoulée, un membre influent de l’ancien parti au pouvoir, le HVM,  un ancien parlementaire fit savoir, lors d’une rencontre- débat à Paris que son mentor aurait avoué clairement qu’il ne songe point se présenter à la prochaine élection (présidentielle) au pays. En fait, il hésiterait. Rajao ne croit pas avoir la chance de réussir vu le rapport de force au sein de l’échiquier politique actuel. Il craint récidiver la déroute de 2018. En pole position, le poulain du TGV Rajoelina Andry Nirina, le super favori, risque d’écraser tout sur son passage entre autres le protégé des « karavato manga ». En clair, l’ex-Chef de l’Etat a donné des consignes, en ce début novembre, qu’il n’est pas question pour lui  de s’aligner dans les starting-blocks.

En ce mois de février, les choses évoluent. Rajao laisserait entendre qu’il sera éventuellement intéressé. Déjà en décembre dernier, il envoyait un message net qu’il est prêt pour diriger la transition. Sous-entendu que le pays se dirigerait vers le chaos après la velléité de motion de censure voulue par certaines têtes brûlées de l’Assemblée nationale. Une motion étouffée dans l’œuf d’ailleurs ! 

Et là maintenant, Rajao débarque ! Pour quoi faire exactement. « Voir » et « écouter » dans quel but ? Bizarre ! Ne serait-il pas déjà au courant des réalités nationales à partir des rapports établis par ses lieutenants ? D’après des observateurs, Rajao voulait tâter en personne le terrain, sonder par lui-même la profondeur de l’eau ! Et cela, ou bien pour pouvoir parcourir le pays ou pour éventuellement … nager !

Etre candidat ou ne pas être candidat ! C’est le mystère que Rajao et acolytes tentent d’entretenir. Il n’ose pas se prononcer. On attend que les choses se tassent. En réalité, Rajao craint le pire. La débandade de 2018 le hante toujours.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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